LES PROCÈS MILITAIRES 1945

LES PROCÈS MILITAIRES 1945

AUTRES PROCÈS D'ALLEMANDS

 

PHOTO 1.jpg
Carl Clauberg, médecin nazi qui procéda à des expériences médicales sur les détenus au bloc 10 du camp d’Auschwitz.

À la fin de 1944, Il quitte le Bloc no 10, fuyant devant l'avance de l'Armée rouge. Lui et une partie de son équipe se replient sur le camp de Ravensbruck. Il y poursuit ses expériences, mais la progression des alliés le contraint à fuir à nouveau. Il est arrêté par les alliés le 8 juin 1945 dans le Schleswig-Holstein et est remis aux forces soviétiques. Il est jugé en 1948 en URSS et condamné à 25 années d'emprisonnement.

En 1955, le professeur Clauberg bénéficie des accords germano-soviétiques portant sur le rapatriement des prisonniers. Il rentre libre en RFA et s'installe à Kiel. Sans regret quant à ses expériences, il va jusqu'à souligner leur intérêt scientifique.

Néanmoins, en novembre 1955, une association de juifs allemands dépose plainte contre lui. Il est arrêté par la police pour être jugé. Malade, il est transféré dans un hôpital carcéral et décède en août 1957, quelques semaines avant de devoir comparaître devant la justice allemande.

PHOTO 2.jpg
Friedrich Mennecke, l’un des médecins du programme deuthanasie responsable de l’envoi de nombreux patients dans les chambres à gaz. Il fut condamné à mort en 1946. Allemagne, date incertaine.

PHOTO 3.jpg
Hermann Röchling (1872 - 1955) était un industriel sarrois du XXe siècle. Wehrwirtschaftsführer, il fut un membre influent du NSDAP. Entre juillet 1940 et juin 1942, Hermann Röchling est nommé superviseur plénipotentiaire de la sidérurgie en Lorraine, et travaille en relation Friedrich Flick. Le 12 novembre 1942, Röchling reçoit la Adlerschild des Deutschen Reiches, une distinction récompensant des personnalités civiles du IIIe Reich. Röchling était en relation étroite avec Hitler, dont il avait la confiance et avec qui il dîne le 18 mai 1942. En septembre 1944, au cours de la bataille de Metz, le maître des forges, qui avait supervisé l’installation des pièces d’artillerie neuves dans les forts de Metz avant 1918, est réquisitionné avec ses ingénieurs et ses plans, pour réinstaller les pièces d’artillerie dans leurs tourelles d'origine. Ses efforts retarderont l'avancée des troupes Alliées en Lorraine et dans la Sarre.

Après la Seconde Guerre mondiale, Röchling est arrêté en novembre 1946 et extradé vers la France en mai 1947. Il est maintenu en détention avec son neveu Ernst Röchling, son gendre Hans-Lothar von Gemmingen-Hornberg et les dirigeants Albert Maier et Wilhelm Rodenhauser. L'accusation du tribunal militaire international de Rastatt porte sur l'exploitation industrielle des territoires occupés, dont la Moselle, et sur l'exploitation de travailleurs forcés, venus notamment de l'Est. Le 25 janvier 1949, il est jugé pour Crimes contre l'humanité par un tribunal militaire français à Rastatt et condamné à dix ans d'emprisonnement. Le 18 août 1951, Röchling est libéré, avec l'interdiction de rentrer en Sarre. L'Usine sidérurgique de Völklingen est placée sous séquestre par l’État français. En 1952, Röchling reçoit pourtant la Werner-von-Siemens-Ring, l'une des plus hautes distinctions allemandes, décernée dans le domaine des sciences techniques. Hermann Röchling décède le 24 août 1955 à Mannheim, sans être retourné en Sarre.

PHOTO 4.jpg
Walter Warlimont, né le 3 octobre 1894 à Osnabrück (province de Hanovre, aujourd'hui land de Basse-Saxe) et mort le 9 octobre 1976 (à 82 ans) à Kreuth (Bavière), est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il a été condamné pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour sa responsabilité comme chef adjoint des opérations de l'Oberkommando der Wehrmacht.

PHOTO 5.jpg
Il est nommé Generalmajor en 1940 et chef adjoint des opérations de l'Oberkommando der Wehrmacht sous les ordres de Jodl. En 1942, il est nommé Generalleutnant et en avril 1944, General der Artillerie. Il est blessé lors de l'attentat contre Hitler du 20 juillet 1944 au Wolfsschanze. Le soir même, il appelle le Generalfeldmarschall Kluge pour lui annoncer que le Führer est vivant. Hitler qui se méfie désormais de la hiérarchie en poste sur le front de l'Ouest fait de Warlimont son messager, même si il est un temps supposé avoir pris part au complot. Ainsi le 22 juillet, il se déplace au chevet de Rommel, hospitalisé après une attaque aérienne sur son véhicule en Normandie puis, début août, se rend auprès de Kluge pour lui dire à quel point Hitler compte sur l'opération Luttich (la contre-attaque de Mortain) et il se rend encore dans la poche de Falaise pour exhorter Eberbach à continuer ses contre-attaques.

Affecté par des blessures mal soignées qu'il a reçues lors de l'attentat contre Hitler, il est ensuite placé sur la liste des réservistes de l'OKH. Après la guerre, il est condamné à perpétuité dans le procès du Haut Commandement militaire, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Sa peine est ensuite réduite en 1951 à 18 ans de prison mais, déjà en 1957, il est libre et retraité, cherchant domicile près du lac Tegern dans les Alpes bavaroises. Il figure parmi les témoins interrogés par Marcel Ophuls dans son documentaire, Le Chagrin et la Pitié (1969).

PHOTO 1.jpg
Leonardo Conti, né le 24 août 1900 et mort le 6 octobre 1945, était un homme d’État allemand. Sous le Troisième Reich, il est le chef de la santé du Reich (en allemand : Reichsgesundheitsführer). Leonardo Conti est le fils d'un père suisse (de Lugano) et d’une mère allemande, Nanna Conti, laquelle était la chef des sages-femmes du Reich de 1933 à 1945.

De 1919 à 1923, il étudie la médecine à Berlin (Friedrich Humboldt Universität, F.H.U.) et Erlangen (Friedrich Alexander Universität, F.A.U.). Il devient militant du mouvement völkisch et cofonde un journal antisémite appelé Kampfbund. Il prend part au putsch de Kapp, en 1920. À partir de 1923, il est membre de la Sturmabteilung (SA), devenant leur premier médecin (un de ses patients est le jeune Horst Wessel, qui devient finalement un martyr du parti nazi). En 1925, il publie Über Weichteilplastik im Gesicht, un livre sur la chirurgie plastique du visage. En 1927, il abandonne ses activités habituelles et commence à organiser la Ligue national-socialiste des médecins allemands (NSDÄB) (en allemand : Deutscher Nationalsozialistischer Ärztebund) à Berlin.

PHOTO 2.jpg
Il rejoint la Schutzstaffel (SS) et, en tant que vieux combattant du parti, il est nommé par Hermann Göring au Conseil d'État de Prusse. Conti occupe les postes de chef de la Chambre des médecins du Reich (en allemand : Reichsärztekammer), chef du NSDÄB, et chef du Bureau principal de la santé du peuple. En 1939, il est nommé Reichsgesundheitsführer et secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, Wilhelm Frick. En 1944, il est promu SS-Obergruppenführer (équivalent de général).

Aussi, il est de 1937 à 1939 président de la Fédération internationale de médecine du sport. Le 1er juillet 1941, en tant que chef de la santé du Reich, il obtient la classification de la pervitine (méthamphétamine) parmi les produits définis par la loi du Reich sur les opiacés. Il condamne l’usage privé de la pervitine mais ne remet pas en cause son utilisation à des fins militaires. Du 27 août 1941 à 1945, il est député d’une circonscription autrichienne, au sein de la IVe législature.

Après la capitulation de l'Allemagne, Conti est jugé pour son implication dans le programme d'euthanasie Aktion T4 au procès des médecins. Toutefois, il se suicide par pendaison, le 6 octobre 1945 (plus d'un an avant le début du procès).

PHOTO 3.jpg
Kurt Daluege, (15 septembre 1897-24 octobre 1946), membre du NSDAP depuis 1922, SS-Oberstgruppenführer et Generaloberst de l’Ordnungspolizei, Protecteur de Bohême-Moravie après la mort de Reinhard Heydrich.

Daluege atteint le grade de SS-Oberstgruppenführer et de Generaloberst der Polizei. Il se rend plusieurs fois dans la partie de l'URSS conquise par les nazis et où ont lui les tueries massives de juifs. Le lendemain de la mort de Heydrich, il devient protecteur adjoint de Bohême-Moravie (Stellvertretender Reichsprotektor in Böhmen und Mähren) et il est l'un des responsables de la destruction des villages de Lidice et Ležáky.

PHOTO 4.jpg

Maladie, arrestation et exécution

En mai 1943, Daluege subit une grave attaque cardiaque, dont il ne se remet que très partiellement. En août, il est déchargé de ses responsabilités, et il passe le reste de la guerre dans une propriété qui lui a été offerte par Adolf Hitler.

En mai 1945, Daluege est arrêté par les troupes anglaises à Lübeck et emprisonné à Nuremberg jusqu’à son extradition en Tchécoslovaquie, en septembre 1946.

Condamné à mort pour crimes de guerre par un tribunal tchécoslovaque, il est exécuté par pendaison à Prague le 24 octobre 1946.

PHOTO 5.jpg
Hans Michael Frank, né le 23 mai 1900 à Karlsruhe, exécuté le 16 octobre 1946 à Nuremberg, a été Reichsleiter du parti nazi, ministre du Troisième Reich et gouverneur général en Pologne. Surnommé le bourreau de la Pologne, il fut condamné à la peine de mort lors du procès de Nuremberg pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

En mai 1945, Frank est arrêté par les Alliés et tente vainement de se suicider.

Dans sa cellule, en attente du jugement, il rédige ses Mémoires qu'il intitule Im Angesicht des Galgens (littéralement, Face à la potence) et où il déclare notamment avoir découvert qu'Hitler avait des origines juives. Il est finalement condamné à mort pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, et pendu le 16 octobre 1946.

Son journal de service en 42 volumes, dont l'original se trouve à Varsovie, constitue une source historique importante.

PHOTO 1.jpg
Artur Nebe (13 novembre 1894 – 21 mars 1945), SS-Gruppenführer est un criminel de guerre nazi, Generalleutnant der Polizei, directeur de la Kriminalpolizei (Kripo) et premier commandant de l’Einsatzgruppe B.

En novembre 1941, Nebe regagne son poste à Berlin. Il poursuit ses activités à la tête de la Kripo jusqu'à l'attentat du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler. Au cours de l'enquête et de la vague d'épuration qui suivent celui-ci, ses liens avec les militaires opposés à Hitler sont mis au jour.

Nebe prend la fuite et se réfugie à la campagne sur un petit îlot de la Wannsee. Dénoncé par une ancienne maitresse, il est arrêté le 16 janvier 1945 et, après des aveux complets et spontanés, il est condamné à mort par le Volksgerichtshof puis pendu le 21 mars à la prison de Plötzensee.

PHOTO 2.jpg
Gertrud Scholtz-Klink, née Gertrud Emma Treusch le 9 février 1902 à Adelsheim (Bade) et morte le 24 mars 1999, est une femme politique allemande. Son nom de famille rassemble le nom de son premier mari (Klink) et du deuxième (Scholtz), bien qu'elle en ait eu un troisième (Heissmeyer).

Elle est membre du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (parti nazi) et présidente du NS-Frauenschaft (Ligue nationale des femmes nationales-socialistes) de 1934 à la chute du Troisième Reich, en 1945. Reichsfrauenführerin, elle est la plus haute responsable de la branche féminine du parti nazi, même si son influence sur la politique du régime reste limitée.

Le 28 février 1948, le couple est dénoncé par un paysan, puis arrêté. Une cour de justice militaire française la condamne à dix-huit mois de prison, sur la base de documents à charge. En mai 1950, après de fortes protestations, la sentence est révisée ; classée parmi les principaux responsables du régime, elle écope de trente mois de détention supplémentaires. Elle est en outre interdite d'activité politique, syndicale, journalistique et scolaire pendant dix ans par la commission de dénazification de la République fédérale d'Allemagne. Elle continue de percevoir un salaire de fonctionnaire, même après sa retraite.

Après sa libération, en 1953, Gertrud Scholtz-Klink s'installe à Bebenhausen. En 1978, dans son livre La femme dans le Troisième Reich (Die Frau im Dritten Reich), Gertrud Scholtz-Klink défend son action en faveur de l'idéologie nationale-socialiste, agrémentant ses textes de nombreux anciens discours : Jusqu'à ce qu'un jour le nom du Führer pénétrât notre conscience, le nom d'un soldat du front qui secoua notre peuple de sa léthargie, nous montra la lumière là où nous ne voyions que l'obscurité, qui ne nous lâcha plus! Elle réaffirme également son attachement au nazisme en 1974, en déclarant son hostilité aux femmes parlementaires : Nous les femmes nationales-socialistes allions plus loin ! Affirmation qu'elle réitère au début des années 1980, ne regrettant rien sinon d’avoir été trop prise par mon travail pour m'intéresser vraiment aux idées, aux soubassements de la doctrine. Bien sûr, certaines idées paraissent outrancières. Mais on a du mal à imaginer aujourd'hui à quel point nous étions idéalistes. Son époux décède le 16 janvier 1979, elle, le 24 mars 1999, à Bebenhausen.

PHOTO 3.jpg
Hermann Behrends, né le 11 mai 1907 à Rüstingen mort le 4 décembre 1948 à Belgrade est un juriste allemand et un officier SS-Gruppenführer. Il fut Höherer der SS und Polizeiführer (HSSPF) en Serbie-Monténégro et en Russie Nord.

PHOTO 4.jpg
Il est nommé en mars 1944 adjoint d'August Edler von Meyszner le HSSPF pour la Serbie et le Monténégro avant de le remplacer en aout 1944. Il mène à ce poste une lutte farouche contre les communistes puis reçoit la mission de coordonner le rapatriement des Volksdeutche de Hongrie puis des états baltes en décembre 1944. Il est nommé HSSPF pour la Russie Nord de janvier à mai 1945 en remplacement de Friedrich Jeckeln.

Il est arrêté par les alliés à Flensbourg en juillet 1945 puis livré à la Yougoslavie en 1946. Il est jugé en 1947, condamné à mort et pendu à Belgrade le 4 décembre 1948.

PHOTO 5.jpg
Gottlob Berger, (né le 16 juillet 1896 à Gerstetten, Oberamt Heidenheim/Württemberg ; mort le 25 janvier 1975 à Stuttgart) était un instituteur devenu sous le Troisième Reich général de la Waffen SS (Obergruppenführer) lors de la Seconde Guerre mondiale. Il fut l'adjoint d'Erich Koch pour le Reichskommissariat Ukraine, chargé d'appliquer le Generalplan Ost.

PHOTO 1.jpg
Erich Koch 1896-1986

Il est condamné à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors du Procès des ministères à Nuremberg, cette peine fut réduite à 10 ans en 1951, et Berger fut libéré de façon anticipée la même année.

PHOTO 2.jpg
Anton Leonhard Dunckern (29 juin 1905, Munich - 9 décembre 1985) était un administrateur nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Dunckern est personnellement interrogé par le général George Patton, qui le considère comme un prisonnier politique, non comme simple prisonnier de guerre. En avril 1945, Dunckern est emprisonné en Angleterre. Puis, il est transféré dans un centre de rétention aux États-Unis. De l'automne 1947 au printemps 1953, il est incarcéré dans une prison militaire à Metz. En novembre 1948, il témoigne au tribunal militaire de Metz en faveur du commandant du camp de Woippy, le SS Fritz Kirchdorfer. Au cours de cette détention, il fut aussi appelé à témoigner trois fois au procès de Nuremberg.

PHOTO 3.jpg
George Smith Patton, Jr. 1885-1945

Le 1er juillet 1953, Dunckern est jugé comme un criminel de guerre par les tribunaux de la 6e Région militaire à Metz. Reconnu coupable, il est alors condamné à vingt ans de travaux forcés. Il est transféré à la prison de Loos-lès-Lille et libéré en juin 1954, puis retourne s'installer à Munich où il fait une carrière d'avocat. Il meurt en 1985 à Munich.

PHOTO 4.jpg
 
Karl Hermann Frank, né le 24 janvier 1898 à Karlsbad, en Tchécoslovaquie et exécuté par pendaison le 22 mai 1946 est un Allemand des Sudètes nazi qui a exercé à partir de 1939 les fonctions de secrétaire d'État puis en 1943 celles de Ministre d'État du Protectorat de Bohème-Moravie.

PHOTO 5.jpg
 
Après l'attentat réussi contre Heydrich, Frank et Kurt Daluege, nouveau Reichsprotektor organisent ensemble les représailles avec la destruction des villages de Lidice et Ležáky. Frank conforte encore sa position. Lorsque Wilhelm Frick est nommé troisième Reichsprotektor en 1943, c'est bien Frank qui est incontestablement l'homme le plus puissant de Bohême-Moravie: Il est nommé Ministre d'État avec les prérogatives d'un premier ministre.

Frank qui s'est rendu à l'armée américaine, est déféré devant une cour populaire qui le condamne à la pendaison, exécutée en public, à Prague, le 22 mai 1946.

PHOTO 1.jpg
 
Otto Hofmann (16 mars 1896 31 décembre 1982) est un SS-Gruppenführer autrichien et un dirigeant nazi du bureau pour la race et le peuplement (Rasse- und Siedlungshauptamt ou RuSHA). Il est présent à la conférence de Wannsee qui planifie l'holocauste contre les juifs. En 1948 lors du procès du RuSHA à Nuremberg, Hofmann est condamné à 25 ans de prison pour crimes de guerre, mais est gracié en 1954. Il mourut en Allemagne, à Bad Mergentheim.

PHOTO 2.jpg
Friedrich August Jeckeln est né le 2 février 1895 à Hornberg en Forêt noire, et décédé le 3 février 1946 à Riga en République socialiste soviétique de Lettonie. Il faisait partie de la SS comme Obergruppenführer (lieutenant général) durant les années 1930, et fut nommé chef de la police en Union soviétique occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il dirigeait un des plus importants groupes d'Einsatzgruppen (unité mobile d'extermination) et fut responsable personnellement d'avoir ordonné l'exécution de plus de 100 000 Juifs, Roms, Slaves et autres indésirables visés par le Troisième Reich. Il a été exécuté en 1946 pour ses crimes de guerre.

Jeckeln est capturé par les troupes soviétiques pendant l'avancée de l'Armée Rouge vers l'ouest, avec d'autres nazis qui opéraient dans le district. Ils sont jugés, du 26 janvier au 3 février 1946, par un tribunal militaire siégeant à Riga. Reconnus coupables, ils sont tous pendus le jour de la sentence devant des milliers de personnes au bord de la rivière de Daugava.

PHOTO 3.jpg
Carl-Albrecht Oberg, né le 27 janvier 1897 à Hambourg (Allemagne) et décédé le 3 juin 1965 à Flensburg (Allemagne), est un général SS avec le grade de Obergruppenführer et le titre de Chef Supérieur de la SS et de la Police (Höherer SS- und Polizeiführer) pour la France.

Après la Libération, Carl Oberg est jugé et condamné à mort en 1946 par les tribunaux alliés et incarcéré à Munich. De nouveau condamné à mort par les tribunaux français, le 9 octobre 1954 à Paris pour crimes de guerre. Il est incarcéré à la prison de Mulhouse, d'où il fait appel de sa peine qui sera commuée en prison à perpétuité par le Président de la République René Coty par grâce individuelle, qui sera reconfirmée en 1958.

PHOTO 4.jpg

Il est condamné à la prison à vie, il est libéré en toute discrétion de la prison de Mulhouse avec Helmut Knochen, le 28 novembre 1962, sur ordre de Charles de Gaulle. La mansuétude française à son égard s'explique dans le contexte de la politique de réconciliation nationale des gouvernements français successifs (Oberg savait tout du passé collaborationniste des personnalités françaises en vue) et de réconciliation avec l'Allemagne en vue de la signature du traité de coopération franco-allemand du 22 janvier 1963. Oberg finira ses jours libres et s’éteindra paisiblement le 3 juin 1965 à Flensburg (Allemagne).

PHOTO 5.jpg
Jakob Sporrenberg né le 16 septembre 1902 à Düsseldorf; mort le 6 décembre 1952 à Varsovie) était un haut-responsable SS (Brigadeführer) en Biélorussie et à Lublin.

PHOTO 1.jpg
Odilo Globocnik 1904-1945

Sporrenberg a rejoint le NSDAP en 1925. En 1929, il est devenu membre des Sturmabteilung (SA) et un an plus tard des Schutzstaffel (SS). De 1941 à 1943 il a été SS- und Polizeiführer (SSPF) en Biélorussie. Puis il a remplacé Odilo Globocnik à Lublin. C'est là qu'il a organisé l'Aktion Erntefest. Après la guerre, il a été condamné à mort et exécuté en 1952.

PHOTO 2.jpg
Max Amann (24 novembre 1891 – 30 mars 1957) était un journaliste et homme politique nazi avec le grade honoraire de SS –Obergruppenführer. Il fut un ami intime d’Adolf Hitler.

Arrêté par les troupes alliées à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Amann est condamné en tant que membre important du parti nazi, déclaré comme organisation criminelle lors de procès de Nuremberg. Le 8 septembre 1948, il est condamné à dix ans de travaux forcés et est libéré en 1953.

Privé de ses biens et de ses droits à la pension, il meurt dans la pauvreté à Munich le 30 mars 1957.

PHOTO 3.jpg
August Heissmeyer né le 11 janvier 1897 dans le village de Gellersen, non loin de Aerzen et décédé le 16 janvier 1979 à Schwäbisch Hall est militaire allemand, membre influent des SS. Après la Seconde Guerre mondiale, il est condamné à la prison à perpétuité, en tant que criminel de guerre.

PHOTO 4.jpg
Gertrud Scholtz-Klink, née Gertrud Emma Treusch  1902-1999

Il est le troisième époux de la présidente de la Ligue des femmes allemandes, Gertrud Scholtz-Klink. Le 29 février 1948, il est capturé par les autorités françaises, près de Tübingen avec son épouse et est incarcéré dix-huit mois. Il est ensuite relâché mais re-condamné trois ans, en raison de ses positions importantes au sein de la hiérarchie SS. Il vit à Schwäbisch Hall. Il devient directeur de l'embouteillage des bouteilles Coca-Cola pour l'Allemagne de l'Ouest.

Il décède le 16 janvier 1979, cinq jours après son 82e anniversaire.

PHOTO 5.jpg
Werner Lorenz né le 2 octobre 1891 mort le 13 mars 1974 à Hambourg est un officier SS-Obergruppenführer qui dirigea de 1937 à 1945 la Hauptamt Volksdeutsche Mittelstelle (en français Agence de liaison des Allemands de souche). Il est capturé après guerre, emprisonné en Angleterre puis est jugé et condamné au Tribunal de Nuremberg à 20 ans de prison le 10 mars 1948. Sa peine est réduite en 1951 à 15 ans de détention. Il est relâché en 1955. Il meurt à Hambourg en 1974.

PHOTO 1.jpg
Oswald Pohl (30 juin 1892 - 7 juin 1951) était un officier nazi et un Obergruppenführer (équivalent à général de corps d'armée) SS. En tant que directeur du WVHA (Office central de l'administration et de l'économie de la SS), il organisa l'exploitation de tout ce qui provenait des Juifs depuis les camps de concentration.

Après la défaite allemande, Pohl se cache en Bavière, puis près de Bremen. Il est capturé par les troupes britanniques en mai 1946. Avec 17 autres personnes, il est jugé par un tribunal militaire à Nuremberg lors du procès WVHA, dit procès Pohl, du 8 avril au 22 septembre 1947, où il est accusé de crime contre l'humanité, de crime de guerre et d’avoir été membre d’une organisation criminelle (la SS). Il est condamné à mort le 3 novembre 1947.

En 1950 il publie un livre, Credo. Mein Weg zu Gott, avant d'être pendu à la prison de Landsberg le 7 juin 1951 oú il est enterré.

PHOTO 2.jpg
Karl Friedrich Otto Wolff (13 mai 1900, 17 juillet 1984) fut un haut gradé dans les SS, il occupa le rang d’Obergruppenführer et général des Waffen-SS. Chef d'état major d'Himmler, il est l'officier de liaison de la SS auprès d'Hitler.

PHOTO 3.jpg
Heinrich Luitpold Himmler 1900-1945

Après la Seconde Guerre mondiale, arrêté le 13 mai 1945, Wolff est jugé par la justice allemande et est condamné à quatre ans de prison. Il ne purge que quelques semaines, mais en 1962, Wolff est de nouveau jugé et reconnu coupable de la déportation de 300 000 Juifs vers le camp d’extermination de Treblinka. Il est condamné à 15 ans de prison et, encore une fois, ne purge qu’une partie de sa sentence et est relâché en 1971.

PHOTO 4.jpg
Emil Maurice : (Westermoor (Schleswig-Holstein), le 19 janvier 1897Munich, le 6 février 1972) un des premiers membres du parti nazi connu pour sa brutalité lors des combats de rue au cours des années 1920. Bien qu'il n'ait jamais dirigé la SS, il en a longtemps été considéré comme le numéro 2. Il stagna au grade d'Oberführer. Après la guerre en 1948, il est condamné à quatre ans de travaux forcés.

PHOTO 5.jpg
Erich Koch (19 juin 1896-12 novembre 1986) est un criminel de guerre allemand, Gauleiter du NSDAP en Prusse-Orientale de 1928 à 1945, dont il est l'Oberpräsident à partir de 1933, et commissaire du Reich en Ukraine de 1941 à 1944, nomination par laquelle il fut un exécuteur zélé du Generalplan Ost.

L'Union soviétique demande l'extradition de Koch, mais le gouvernement britannique décide de le remettre plutôt au gouvernement polonais. Il est extradé en Pologne et y est condamné à mort le 9 mars 1959 pour crimes de guerre contre les Polonais. Il n’est pas jugé pour les crimes commis en Ukraine. La sentence de mort ne fut jamais exécutée et plusieurs personnes croient qu’il a monnayé sa vie contre des renseignements sur les œuvres d’art pillées par les Nazis pendant la guerre. Toutefois aucune preuve tangible n'a pu être apportée à l'appui de cette thèse. Il meurt de causes naturelles en prison à Barczewo (l'ancienne Wartenburg), près d’Olsztyn (l'ancienne Allenstein), au cœur de l'ancienne Prusse-Orientale, désormais disparue.

PHOTO 1.jpg
Helmut Knochen (14 mars 1910 - 4 avril 2003) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, Chef de la police de sûreté (SIPO) et du service de sécurité (SD) pour la France, avec rang de SS Standartenführer dans la hiérarchie SS (soit colonel). Il est impliqué dans la politique antisémite de l'occupant, notamment dans les déportations massives de Français juifs vers les camps de concentration, et s'est rendu responsable de l'exécution de plusieurs milliers de résistants français.

1946. À Wuppertal (zone britannique de l'Allemagne occupée), il est jugé et condamné à mort par un tribunal militaire britannique pour le meurtre de pilotes britanniques.

1947. Le 1er juillet, il est extradé en France.

1954. Après une instruction longue et difficile, il comparaît en même temps que Karl Oberg devant le tribunal militaire de Paris en février. Le 9 octobre, il est de nouveau condamné à mort, par les tribunaux français à Paris, pour crimes de guerre. Il fait appel de sa peine.

PHOTO 2.jpg
Le président Vincent Auriol le gracie.

1958. Le 10 avril, le président René Coty commue sa peine en vingt ans de réclusion criminelle.

1959. Par décret du 31 décembre, sa peine est commuée en vingt ans à partir de la date du jugement.

1962. Le 20 novembre, le président de Gaulle le libère, peu de temps avant de signer le traité de coopération franco-allemand le 22 janvier 1963.

1963. De retour en Allemagne, il habite Baden-Baden. Plus tard, il habitera Hahnenklee, puis Offenbach-sur-le-Main. 



13/07/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres